Presque trop tard 


Presque trop tard est la peur fébrile de la perte imminente d’être chers : Mes grands parents. Tel un funambule je tangue sur le fil du temps à supposer, imaginer, pleurer un futur. C’est cette vieillesse, légèrement visible qui croit lentement qui fait peur. Leurs petits gestes aux ralentis, leur démarche hésitante me rappelle que le compte à rebours a commencé. Comment se rassurer face aux traces anticipées du désastre à venir ? Je tente absurdement de combler un vide futur.

Alors même si mes yeux se troublent face à leur corps douloureux qui s’éloignent, je dois vite fixer ces dernières images tant qu’il est encore temps pour ne pas un jour avoir à regretter de ne pas avoir su assez les regarder vivre encore.

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